Kgalema Motlanthe, ancien
vice-président de l’ANC, président par intérim de l’Afrique du Sud, prête
serment
Afrique du Sud: le président par intérim Kgalema
Motlanthe prête serment
JOHANNESBURG, 25 septembre 2008
(Xinhua) -- Kgalema Motlanthe, ancien vice président du parti au pouvoir
sud-africain, le Congrès national africain (ANC), a prêté serment jeudi
après-midi en tant que président par intérim du pays après son élection
par l'Assemblée nationale africaine plus tôt de la même journée.
"J'assume cette responsabilité,
pleinement instruit des engagements et des responsabilités attachés à
cette haute fonction et des espérances de la population de ce pays portant
sur le chef d'Etat", a-t-il déclaré.
Un nombre de ministres du cabinet
ont également assisté à la cérémonie de la prestation.
M. Motlanthe devrait faire une
déclaration vers 17h00 locales ( 15h00 GMT) au Parlement sud-africain.
M. Motlanthe, 59 ans, a été élu
secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs miniers en 1992
et secrétaire général du ANC en 1997.
Source :
french.xinhuanet.com/ - mise en ligne 2008-09-26 09:24:19
Kgalema Motlanthe, élu président de l'Afrique du Sud,
promet la stabilité
LE CAP (AFP), jeudi 25 septembre
2008 - Kgalema
Motlanthe, à peine élu jeudi président d'une Afrique du Sud en pleine crise
politique, a cherché à garantir la stabilité des institutions en nommant
aussitôt son gouvernement et annoncé une accélération de la politique
sociale.
Le numéro deux du parti au pouvoir,
le Congrès national africain (ANC), est devenu le troisième chef d'Etat depuis
l'avènement de la démocratie multiraciale en Afrique du Sud en 1994, après
Nelson Mandela et Thabo Mbeki.
Ce dernier a été poussé à la
démission par l'ANC le week-end dernier sur fonds de luttes intestines et de
soupçons d'instrumentalisation de
Dans son discours inaugural peu
après son élection par l'Assemblée nationale, M. Motlanthe, 59 ans, a assuré
qu'il ne permettrait "pas que la stabilité de notre ordre démocratique soit mise
en cause".
"Je ne désire pas dévier de ce qui
fonctionne. Ce n'est pas à moi de réinventer la politique" décidée par l'ANC,
a-t-il ajouté, se plaçant clairement dans la ligne du
parti.
Ce conciliateur, choisi par l'ANC
pour rassembler une formation déchirée par les luttes internes et se réconcilier
avec un électorat excédé tant par ces dissensions que par les échecs du
gouvernement Mbeki, a évité toute mise en cause de son prédécesseur, auquel il a
au contraire rendu hommage.
A ceux qui craignaient un tournant
radical de la politique économique imposé par l'aile gauche de l'ANC désormais
majoritaire, M. Motlanthe a répondu en reconduisant le respecté Trevor Manuel,
ministre des Finances depuis 12 ans et artisan de la croissance de la première
économie du continent.
Mais il a changé de poste deux des
ministres les plus contestés du gouvernement Mbeki, la ministre de
Les atermoiements des deux
gouvernements Mbeki, président depuis 1999, dans la lutte contre le sida sont
dénoncés tant en Afrique du Sud qu'à l'étranger comme responsables de
l'explosion de l'épidémie dans le pays, l'un des plus touchés par le
virus.
Et l'Afrique du Sud détient des taux
records de meurtres, viols et vols avec violence. Chaque jour, 50 personnes y
sont tuées.
M. Motlanthe a reconduit la moitié
du gouvernement précédent. Les plus proches fidèles de M. Mbeki ont suivi vers
la sortie leur chef de file, accusé d'avoir voulu barrer à son rival Jacob Zuma
la route de la présidence.
M. Motlanthe, qui a été élu numéro
deux de l'ANC lors du congrès de décembre 2007 - qui avait vu le camp du
populaire Zuma, soutenu par le Parti communiste et la confédération syndicale
Cosatu, renverser celui du pouvoir en place -, a promis d'accélérer les efforts
engagés en 2004 pour réduire par deux la pauvreté d'ici
2014.
Quatorze ans après la chute de
l'apartheid en 1994, 43% de la population vit toujours avec moins de deux
dollars par jour.
M. Motlanthe a également affirmé sa
"détermination à écraser le crime et la violence, quelles qu'en soient les
victimes", dans une allusion indirecte à l'inefficacité de la police dans les
quartiers pauvres.
Sur la scène africaine, où le
président Mbeki a joué un rôle actif dans la résolution régionale des conflits,
l'Afrique du Sud "continuera à apporter toute assistance possible pour ramener
la paix, la sécurité, la démocratie et le développement", a-t-il
assuré.
En fonction jusqu'aux élections
générales du 2e trimestre
Mais il devra aussi rassurer les
classes moyennes méfiantes vis-à-vis du tribun zoulou, dont elles dénoncent les
déclarations contradictoires et les déboires judiciaires.
Afrique
du Sud: le nouveau président affronte de lourds défi
Par Isabel ENTHOEN
JOHANNESBURG, 26
sept 2008 (AFP) - L'Afrique du Sud, secouée par une crise sans précédent à la
suite de la démission forcée du président Thabo Mbeki, était vendredi soulagée
par la célérité de la prise en main du nouveau chef de l'Etat, Kgalema Motlanthe
, qui a formé la veille son gouvernement, à peine
élu.
Mais l'inquiétude
persistait sur la capacité de M. Motlanthe à diriger le pays sans être
prisonnier des lluttes internes qui déchirent le parti au pouvoir, le Congrès
national africain (ANC).
S'y ajoutent les
défis posés par l'immense pauvreté de près de la moitié de la population, les
ravages de la pandémie de sida dans l'un des pays les plus affectés au monde, et
la dégradation des systèmes de santé et d'éducation.
Dès vendredi, la
confédération syndicale Cosatu a appelé à la mise en oeuvre rapide d'une
réorientation sociale décidée lors du congrès de l'ANC, en décembre 2007, qui
avait renversé la direction de M. Mbeki au profit de l'aile gauche menée par
Jacob Zuma, inaugurant une période de tensions entre le parti et le
gouvernement.
"Le Cosatu fait
confiance à Mkhuluwa ("Grand Frère", surnom respectueux de M. Motlanthe) pour
guérir l'alliance gouvernementale divisée" entre l'ANC, les syndicats et le
Parti communiste, a affirmé vendredi son président Sidumo Dlamini, allié du chef
de l'ANC.
Et de presser le
nouveau président d'accélérer la lutte contre la pauvreté, de réorienter la
réforme agraire post-apartheid au profit des petits paysans noirs et d'aménager
la politique de discrimination positive dont bénéficie surtout une
élite.
Dans son discours
inaugural jeudi, M. Motlanthe a promis de suivre la politique définie lors du
congrès de décembre, tout en soulignant qu'il ne changerait pas de ligne
économique.
L'ex-président Mbeki
et son ministre des Finances Trevor Manuel, reconduit jeudi dans ses fonctions,
ont ouvert le pays aux investissements étrangers et mené une politique
budgétaire stricte, qui a porté l'Afrique du Sud à une croissance
soutenue.
Mais la chute
brutale le week-end dernier de celui qui a dirigé le pays pendant neuf ans, si
elle a été précipitée par ses manoeuvres pour barrer la route de la présidence à
son rival Zuma, a aussi pour raison profonde l'exaspération des plus pauvres,
exclus de cette croissance.
Quatorze ans après
la chute de l'apartheid, 43% des 48 millions de Sud-Africains vivent toujours
avec moins de deux dollars par jour. En constituant son gouvernement le jour
même de son élection, le nouveau chef de l'Etat, qui dirigera le pays jusqu'aux
élections générales du deuxième trimestre
Mais le pays n'est
pas sorti de l'instabilité. Les six à neuf mois qui le séparent des élections -
qui doivent avoir lieu dans les 90 jours suivant la fin de la législature - "ne
seront pas un moment confortable" pour le troisième président noir d'Afrique du
Sud, soulignait le Business Day.
Il est pour
l'instant entendu que M. Motlanthe s'effacera pour le scrutin de 2009 devant le
chef de l'ANC, Jacob Zuma, déjà désigné pour mener la liste du parti
ultra-majoritaire depuis l'avènement de la démocratie
multiraciale.
Aussi va-t-il
"devoir réussir le tour de force ne pas paraître trop bon dans son travail" s'il
ne veut pas faire de l'ombre à M. Zuma, "tout en faisant en sorte de ne pas
compromettre sa politique", estimait le Business Day.
Parmi les premières
décisions du chef de l'Etat, le changement à la tête du ministère de
Il a confié le
portefeuille de
LE CAP (AFP), 25 septembre
2008 - Le nouveau
président sud-africain Kgalema Motlanthe, à peine élu, a mis en place jeudi un
nouveau gouvernement dans lequel est reconduit le ministre des Finances et d'où
partent les plus proches alliés du chef de l'Etat sortant, Thabo
Mbeki.
Trevor Manuel, entré au gouvernement
après les premières élections multiraciales en 1994 et au ministère des Finances
en 1996, est très apprécié par des investisseurs
étrangers.
Considéré comme l'artisan de la
croissance soutenue de la première économie du continent, supérieure à 5% au
cours des cinq dernières années, il avait annoncé une démission de principe
mardi tout en se disant "disponible" pour la prochaine
équipe.
La ministre des Affaires étrangères
Nkosazana Dlamini-Zuma conserve également ses fonctions, ainsi que plus de la
moitié de l'équipe sortante.
En revanche, des proches de Thabo
Mbeki, contraint à démissionner par son propre parti, le Congrès national
africain (ANC), sur fond de luttes intestines, ne figurent plus dans le nouveau
gouvernement.
Phumzile Mlambo-Ngcuka est remplacée
à la vice-présidence par la présidente de l'Assemblée nationale, Baleka Mbete,
une des plus farouches partisanes de Jacob Zuma, le chef de l'ANC et rival de
Thabo Mbeki.
Mosuioa Lekota, qui avait offusqué
le clan Zuma en lui reprochant d'utiliser un ancien chant militaire datant des
années de lutte contre l'apartheid, est remplacé à
De même, le ministre à
Parmi les fidèles de Thabo Mbeki, la
controversée Manto Tshabalala-Msimang est évincée du portefeuille de
Surnommée "Dr Betterave" pour avoir
prôné une alimentation riche en légumes contre le virus du Sida, elle s'était
attirée les foudres de la société civile dans ce pays le plus touché au monde
par la pandémie, avec plus de cinq sur 48 millions d'habitants
séropositifs.
Elle est remplacée par l'actuelle
présidente de la commission financière du Parlement, Barbara Hogan.
Actualité
internationale et africaine de sangonet